Kars, la ville dépeinte par Orhan Pamuk et son ambiance
Dans son célèbre livre « Neige », Orhan Pamuk évoque la ville de Kars et son atmosphère hivernale toute particulière. Située à plus de 1500 m d’altitude, peu connue des touristes, elle n’est toutefois pas dénuée d’intérêt.
Si l’hiver y est rigoureux, la belle saison lui donne l’occasion de la mettre en valeur. Dans l’histoire du pays, cette ville a joué un rôle important. Il y a 11 siècles de cela, Kars faisait partie du royaume d’Arménie dont elle était la capitale, bien avant Ani, cette cité perdue située non loin de là et qui mérite absolument votre visite.
Elle a passé ensuite entre les mains des seldjoukides, puis des mongols au XIIème siècle avant les ottomans qui la dominent jusqu’en 1877.
En 1878, la Russie s’en empare et y installe une garnison jusqu’en 1920 où l’armée dirigée par Mustafa Kemal Atatürk la reprend pour l’intégrer définitivement au territoire turc le 23 octobre 1921, tout comme la ville d’Ardahan.
La citadelle, théâtre de terribles combats, domine une colline rocheuse et est assurément le monument le plus connu et le plus visité de Kars. Ses murs remontent à l’époque arménienne et différentes transformations y ont été réalisées autour de 1300.
En contrebas, l’église des Apôtres appelée aussi cathédrale Saint Arak’elos, a été édifiée entre 932 et 937 par un souverain du royaume d’Arménie. Modifiée par les Ottomans en 1579 puis par les Russes au XIXème siècle, son toit conique couvrant le dôme abrite les bas-reliefs des douze Apôtres. Un petit musée a été aménagé à l’intérieur dans les années 70 avant que ce lieu de culte ne soit abandonné puis transformé en mosquée en 1998.
Un joli pont en basalte, dont l’origine remonte à 1579, enjambe la rivière située au bas de la citadelle. Détruit lors d’un tremblement de terre, il fut remplacé par le pont actuel en 1719 par un notable de la ville. Une inscription effacée par les Russes lors de l’invasion a été remplacée par une nouvelle située en plein milieu de l’arche centrale.
Non loin de là, se trouve le hammam de Topcuoğlu, un des trois que compte la ville.
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